Changer d'air

8 et 9 septembre

Voilà déjà 10 jours que nous sommes arrivés en Colombie Britanique, afin de découvrir des paysages merveilleux, mais que la fumée ne nous le permet pas. Nous avons beau être patients, ça devient dur sur le moral d’attendre, de surveiller les prévisions radar et d’espérer que le ciel s’éclaircisse.

Nous avons allongé notre séjour à Osoyoos d’une journée, dans l’espoir que le ciel se montre un peu et que nous puissions aller revoir des endroits qui nous semblaient pleins de potentiels. Mais l’éclaircie annoncée par le site Internet n’est jamais arrivée et nous avons l’impression de perdre notre temps et notre argent.

Vivre avec la fumée, c’est à peu près comme de vivre à l’intérieur. On ne voit pas loin. Le soleil ne se montre pas et ne réchauffe pas non plus.

Nous quittons donc Osoyoos sans avoir réussi à prendre les photos de paysages que nous désirions. Nous avons le plan de nous rendre à Hope, mais plus nous nous approchons et plus la fumée s’intensifie. C’en est trop. Nous n’allons pas encore une fois nous installer dans un endroit où l’on ne peut rien voir. C’est trop nous demander. Notre patience a atteint ses limites et nous sommes tous les deux fatigués. Une décision s’impose à nous. Nous devons sortir de cette fumée quoiqu’il en coûte.

Jean-Luc vérifie sur l’Internet si nous pouvons avoir une place sur le traversier menant à l’île de Vancouver. Comme c'est le cas, nous prenons cette direction.

Nous prenons le traversier de 18 h. Le trajet durera 1 h 30. Jean-Luc est nerveux, car il a le mal de mer et il ne sait pas comment il vivra cette étape. Je me prends à souper avant d’embarquer, il préfère ne rien manger.

Nous embarquons sans problème et prenons place dans la cabine intérieure. Nous voyons le ciel qui s’éclaircit à mesure que le bateau avance. Après un bon moment, Jean-Luc va se délier les jambes sur le pont. J’en profite pour m’installer à la fenêtre et regarder le paysage. À un moment, je vois comme un jet d’eau sortir de la mer puis s’arrêter. Ça recommence par la suite. Le capitaine avise les passagers qu’une baleine nous fait un spectacle à la droite du bateau. C’est bien ce que j’avais pensé.

Arrivés à bon port, il nous faut maintenant trouver un endroit où passer la nuit. Jean-Luc avait déjà noté qu’il y avait deux campings près du port où nous arrivons. Nous nous rendons au premier, mais il y fait très noir et la route et les terrains sont très étroits. Nous décidons que c’est trop risqué et allons au second, qui se trouve près d’une baie. Malheureusement, ce dernier est fermé pour la saison et nous avons dû rebrousser chemin. Nous en dénichons un troisième non loin, sauf que l’endroit est occupé par un groupe de jeunes qui fait le party. Il y a de la musique forte, des jeunes qui crient et à tout moment une auto qui arrive ou qui repart à toute vitesse. Pas le genre d’endroit où nous aimerions dormir.

La soirée est très avancée. Nous décidons de passer la nuit dans une cour de Walmart plutôt que de prendre un camping en pleine noirceur. Malheureusement, le Walmart où nous nous rendons n’autorise plus le stationnement de nuit. La préposée nous suggère de s’adresser au Superstore non loin. Là non plus, nous ne sommes pas les bienvenus.

Nous cherchons pour un truck-stop, mais n’en trouvons pas à proximité. C’est finalement dans le stationnement d’un centre d’achat que nous passerons la nuit, en ne dormant que d’une oreille. Des clochards nous ont réveillés à 5 h du matin, alors qu’ils s’introduisaient dans des conteneurs de vêtements donnés, non loin de notre VR.

Nous débutons la journée avec un seul objectif en tête ; ne pas passer encore une nuit de ce genre. Nous devons donc trouver un camping dans la région de Victoria pour prendre un peu de repos et visiter la ville.

Nous trouvons un qui nous semble intéressant. Il s’agit du camping Fort Victoria. Nous allons nous stationner devant l’office et attendons l’ouverture (à 8 h 30). Nous nous y installons sous la pluie. Les emplacements sont beaucoup plus petits que tout ce que nous avons eu à ce jour. Une fois installés, nous décidons d’aller faire un tour de moto en ville et de commencer notre découverte de Victoria. Nous débutons par l’office du tourisme où nous prenons des informations, puis allons voir le début de la route transcanadienne (le mille 0) où Jean-Luc prend la pause pour une photo.

Comme la pluie ne dérougit pas, nous décidons d’aller faire un tour de moto sur la côte, mais après un moment. Jean-Luc m’avise qu’il vaut mieux arrêter, car il ne voit pas bien avec sa visière embuée et que la route est glissante. C’est finalement chez Boston Pizza que nous arrêterons pour reprendre des forces et se faire un plan de match. Puisqu’il pleut, nous nous reposerons et ferons notre visite de Victoria demain.

Derniers commentaires

22.10 | 18:31

Merci de nous avoir fait voyager avec vous toutes ces années ☺️

10.10 | 05:30

Y avait pas de bûches 🙄😅

08.10 | 11:22

Un test de goût au whisky à 10h30 le matin..ca réveille !!

05.10 | 23:36

Ca passe assez serré !!.